
1975 - 2008
Face aux défis mondiaux
Au moment où le 20e siècle touche à sa fin, tant les défis que les opportunités se mondialisent. Les économies et les sociétés sont particulièrement transfigurées par les conséquences des chocs pétroliers, la fin de la guerre froide et l’avènement de l’âge de l’information. Solvay répond à ces mutations en entrant dans les sciences de la vie, en accroissant sa présence sur les marchés émergents, et en recentrant son portefeuille d’activités.
La révolution biochimique
Après le premier choc pétrolier, Solvay affirme sa volonté de réduire sa dépendance à l’or noir et d’entrer dans des activités moins cycliques. Les “sciences de la vie” sont un champ prometteur, incluant la santé humaine et animale, la protection des cultures, ou encore les enzymes. Le groupe bâtit un nouveau secteur en se basant sur sa filiale allemande Kali-Chemie, ainsi que sur de nouvelles acquisitions (Salsbury, Duphar…). Progressivement, le groupe se concentre sur la santé humaine et investit massivement dans ce secteur.
Solvay revient à l'est
La chute du mur de Berlin est chargée de signification pour Solvay. Le groupe récupère rapidement son usine historique de Bernburg, qu’il retrouve dans un état peu glorieux. Par ailleurs, le contexte économique difficile que connaît l’Europe réunifiée rend ardu une expansion rapide en Europe de l’Est. Après quelques années d’efforts, et suite à l’acquisition en 1996 de la soudière de Devnya en Bulgarie, Solvay est bel et bien de retour à l’Est.
Solvay s'oriente vers les régions en forte croissance
Dans les années 1980, Solvay est surtout implanté dans le monde occidental. L’Asie devient une priorité dans les années 1990. Les premiers efforts se portent sur la Thaïlande, la Corée du Sud et le Japon. Ce n’est qu’un début. Les grandes manœuvres démarrent ensuite en Inde et, après des efforts considérables, Solvay parvient à s’établir avec succès en Chine.
Comité executif, 1995
Daniel Janssen est le dernier CEO issu de la lignée du fondateur. Lorsqu’il quitte son poste pour celui de président du Conseil d’administration en 1998, Aloïs Michielsen devient le premier CEO non familial. Il est lui-même suivi en 2006 par un autre “cadre maison”, Christian Jourquin. Sur cette photo du Comité exécutif en 1995, tous les membres, à l’exception de Daniel Janssen, sont des “managers salariés”, c’est-à-dire non familiaux.
Sortie des polyoléfines
A l’aube du 21e siècle, Solvay cherche à réduire sa présence dans des activités cycliques. L’activité de polyoléfines est particulièrement vulnérable. En août 2001, le groupe conclut un accord majeur avec British Petroleum (BP), par lequel il cède ses activités polyoléfines et acquiert l’activité prometteuse de polymères techniques de BP. Cet échange avantageux est un pas important dans le développement de l’activité de polymères spéciaux de Solvay.
Les polymères spéciaux: des produits à haute valeur ajoutée
A partir de l’an 2000, Solvay porte une grande attention à la croissance de ses plastiques techniques qui génèrent une forte valeur ajoutée. La société italienne Ausimont, filiale de Montedison, attire toute son attention. En janvier 2003, après de longues négociations, les activités de polymères fluorés de Solvay et d’Ausimont sont intégrés dans une nouvelle entitée appelée Solvay Solexis, qui propulse Solvay parmi les leaders mondiaux des produits fluorés.
Pendant ce temps...La naissance de Rhodia
Les années 1990 sont marquées par une séparation retentissante entre les activités pharmaceutiques de Rhône-Poulenc et ses branches chimiques, plastiques et fibres. Les premières continuent sous le nom de Rhône-Poulenc jusqu’à leur fusion avec Hoechst pour former Aventis. Les secondes sont réunies sous la bannière de Rhodia, qui devient indépendante en 1998. La nouvelle entité se voit confrontée au défi de réduite la dette héritée de la séparation, tout en renforçant sa présence dans la chimie de spécialité.